samedi 17 septembre 2016

Bière qui roule n’amasse pas mousse.


Bonjour à tous ! Quoi de mieux en cette période de forte chaleur qu'une petite bière bien fraîche à la cool dans son transat. Même si les vacances sont à présent finies, la bière, elle, demeure depuis des millénaires car oui, cette boisson quelque peu alcoolisée est presque aussi vieille que le monde. De l'Ancienne Egypte  en passant par la Grèce antique et la Gaule (qui fut le berceau des tonneaux, cocoricooo !), la bière fut d'abord sacrée puis considérée comme thérapeutique pour entrer enfin dans les mœurs des familles et des populations du nord de l'Europe.

Afficher l'image d'origineLes vertus de cette boisson ne sont plus à démontrer mais dans notre contexte actuel où, tel Moise en son temps, l'Etat nous explique comment notre vie devrait être (tu ne fumeras point, tu ne boiras pas trop, tu bougeras si tu manges beaucoup et pas trop de jeux vidéos...), la bière fut pendant un temps vanter pour sa nutritivité. Comme le montre la première affiche datant des années 1950, le point de vu est direct et sans ambiguïté : Une affirmation et  un exemple avec son contre exemple. La femme qui boit de la bière sera nourricière et le bébé bien portant alors que la non-adepte en sera tout le contraire.
A noter également sur la forme le choix des couleurs : La nourrice de gauche possède un châle rouge/orangé sur les épaules, des couleurs chaudes donc démontrant aussi la bonne santé et la vigueur. La nourrice de droite portant du vert pâle, couleur plus froide, triste et de manquant de tonus. Si nous nous attardons sur les visages, eux aussi sont éloquents : Le sourire et la bienveillance contre la tristesse de celle dont le sein ne satisfait pas l'enfant.
Ce genre de publicités, courant en son temps, serait inenvisageable aujourd'hui, de part l'incitation à boire de l’alcool (vous remarquez que notre ami modération était absent à cette époque) mais surtout parce-qu'elle s'adresse aux mères ou nourrices qui allaitaient leurs enfants (quand on sait les dégâts de l'alcool sur ces derniers même lors de la tétée).


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Par ailleurs, la bière c'est aussi une oeuvre d'art, des recettes uniques liées à des savoir-faire ancestraux. On en trouve diverses sortes de part le monde mais aussi dans diverses localités. La célèbre bière de Monaco en fait partie et a su conquérir le monde grâce à ses arômes fruités qui inspira le cocktail à base de bière, de limonade et de grenadine.
C'est ce que met en évidence l'affiche ci-contre exprimant l'authenticité de la recette et dont le fond noir ne fait que mettre en évidence les fruits rouges qui en font sa particularité. Notons l’ambiance année 30 avec le style vestimentaire très Coco Chanel des dames qui affectionnèrent particulièrement la saveur de cette bière et qui démarrèrent leur révolution sexuelle par la boisson alcoolisée et les jupes à hauteur de genoux.

Dans le même temps, la bière est aussi un produit de convivialité et l'entreprise Schlitz a totalement surfé sur cette valeur. Comme le slogan l'indique, cette marque de bière localisée à Milwaukee a rendu célèbre cette ville car sa bière fut au début du XXème siècle l'une des bières les plus vendues aux Etats-Unis.
SchlitzEt une partie de sa renommée provient de ses célèbres et conviviaux picnics familiaux à l'américaine, où la bière Schlitz coulait à flots et où l'ensemble de l'entreprise s’amusait et passait du bon temps, caractéristiques d'un management paternaliste qui se généralisa dans d'autres industries du XXème comme Schneider par exemple ou encore Michelin.


Par la suite, quelques publicités s'essayèrent à l'humour gras ou utilisèrent des standards  de la littérature pour promouvoir cette boisson quasi-universelle. Foster fut celle qui fit le choix de la pub cochonne gentillette en prenant l’exemple des célèbres sauveteuses californiennes et même australiennes (puisque c'est la nationalité de la marque à la base).
Afficher l'image d'origineEn effet quoi de mieux qu'une bière très fraîche lorsqu'il fait très chaud. Foster a donc trouvé une façon très originale de garder notre mousse au frais en la protégeant des rayons du soleil : Une bonne grosse paire de nibards (après tout, il est monnaie courante de juxtaposer bière et nichons dans l'esprit de beaucoup de personnes partisanes de la beaufitude).
Puis si en plus c'est une femme qui met la bière sous les seins de sa voisine, quoi de mieux pour déchaîner les plus violents fantasmes masculins car il est bien connu qu'un mec avec deux femmes est un fantasme présent dans le top 3 de la gente masculine. A noter le regard de la bonne femme, on ne sait pas vraiment si elle regarde sa bière ou si elle mate les deux obus charnels.







Un peu plus poétique, la bière Dante's Beer reprend une allégorie de l'enfer de Dante où des individus maudits se voient chacun doté d'une bouteille de bière. Avec le slogan "Party like Hell", la marque veut montrer le coté festif de la bière en donnant la vision que l'enfer est sacrément préférable au paradis car tous les vices y sont autorisés. Cela rend du coup caduque la pensée de Dante qui expliqua que l'enfer était le lieu de tous les tourments pour les pêcheurs en fonction de leurs méfaits. 
Par ailleurs la bière fut aussi objets d’inspiration dans l'art traditionnel comme MANET le fit avec son oeuvre "Les buveurs de bières", témoignage d'une époque où cette boisson communément admise par les deux sexes, symbolisait la détente et la socialisation des individus. De plus la révolution industrielle permis une production plus massive avec une certaine qualité garantie comme la pasteurisation. Ainsi, la petite bourgeoisie découvrit de nouvelles expériences en matière de boisson avec la bière qui ne fut plus réservée au Nord-Est du pays.


Dantes



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E. MANET. Buveurs de bière. 

Cet article sur la bière et sa vision au travers des publicités va à présent s'achever mais comment ne pas résister de vous montrer qu'il y a encore une quarantaine d'années, même la télévision publique incitait à la consommation lorsque la chaleur extérieure devenait trop forte. Comme quoi, si c'est l'Etat qui le dit...
























samedi 27 février 2016

Orangina : Ce que vous avez failli rater !

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Une des premières pubs rappelant l'origine africaine de la marque.


Affiche Ancienne Pub Orangina...
La même plus moderne mais toujours avec notre maghrébine, symbole premier de la marque.



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Naturellement bonne, mangez 7 fruits et légumes par jour.

Si seulement ! (Je n'ai bizarrement pas trouvé l'équivalente masculine)



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Réflexion du créatif : Peaux rouges = indiens = Orangina indien


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Réflexion du créatif 2 : Face de citron = Asiatiques = Orangina citron


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Non mais là....


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Hommage à Brice de Nice et à Hokusai, la vague secouant la boisson.

mercredi 10 février 2016

Orangina : Naturellement scabreuse...


Bonjour les gens ! Bon mon dernier post date d'un an... ça va c'est pas si énorme non plus. Non sans rire, c'est dur de concilier mon IRL et cette activité de blogueur que j'aime pourtant beaucoup. Mais bon on est pas là pour exposer ma life, voici le thème de ce jour nouveau, de ce retour trop attendu.

La cible de ce nouvel article est une boisson très connue, longtemps concurrente majeure du Dieu Coca (et encore aujourd'hui), j'ai nommé : Orangina.

Boisson à la base aux accents espagnol, Orangina est naît d'une recherche entre le Naranjina (boisson aux agrumes localisée à Valence en Espagne)  et les huiles essentielles d'agrumes produites en Algérie par Jean-Claude Beton. Le résultat fut une success story, en premier lieu au sein des colonies françaises puis ensuite au niveau international, Orangina devenant assez rapidement le n°2 mondial du soft drink gazeux, derrière Coca-Cola.

La stratégie commerciale en matière de communication fut assez fidèle durant des décennies (jusqu'à ce que... mais nous verrons cela plus loin). En effet, la plupart des affiches avaient les mêmes codes de communication : Des couleurs chaudes comme le jaune qui rappelle sans hésiter le soleil, le côté chaleureux nécessaire notamment à la production des agrumes qui composent la recette de cette boisson rafraîchissante, surtout par les fortes chaleurs estivales ou, à l'époque, de la chaleur des pays au-delà de la Méditerranée.

De là et comme le montre l'affiche ci-contre, le bleu : symbole de l'eau et donc du-dit rafraîchissement qui désaltère. A cela, rajoutons le orange qui comme son nom l'indique désigne le principal fruit de la boisson (si si je te jure !).
Mais le orange, c'est aussi le dynamisme, le peps, le tonus qui donne un de piquant dans notre morne vie. Ainsi, Orangina, véritable cocktail vitaminé qui étanche la soif des gens échaudés se place en véritable antagoniste de Coca-Cola, celui-là même qui est l'avatar de l'obésité américaine, des 7 morceaux de sucres par canettes et dont la recette reste encore aujourd'hui un mystère, d'une opacité qui tranche assurément avec la simplicité de la composition d'Orangina.


Plus tard, Orangina diversifie sa gamme est crée Orangina Rouge. Adaptation directe des moyens de communication avec la couleur rouge qui remplace le orange, désignant ainsi le caractère saignant de cet agrume mais à la fois ce côté acidulé très sensuel. Le postulat c'est la méchanceté. Cela aurait pu freiner la consommation de ce produit qui vante une caractéristique plutôt négative mais non, les gens aiment les méchants (il n'y a cas voir la popularité chez les jeunes de Scarface, Mesrine, la série à succès Breaking bad etc etc...) et s'accordent durant un instant le fait de l'être aussi (buveur de sang par exemple pour nos chers amis vampires).



Tout fut assez plaisant et logique jusqu'à ce jour funeste où le plan médias fut totalement renversé et ce même jusqu'aux fondamentaux. Exit les fruits et le tonus, exit le personnages rigolos de l'Orangina rouge. Bienvenue à Zoophilia, le pays des animaux en rut.


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La marque change radicalement ses spots et met en scène des animaux humanoïdes, plus ou moins en petite tenue et aux formes qui sont au-delà de la suggestion. Nous avons ainsi notre Ours Chippendale, tenant fermement sa bouteille d'Orangina comme si c'était la chose poilue que l'on ne saurait deviner sous sa feuille d'érable (ou de chêne... bref.) Et le slogan change aussi : le fameux "Secouez-moi sinon la pulpe elle reste en bas", devient : "Naturellement pulpeuse". Alors oui, notre ours est pulpeux et c'est un animal donc c'est naturel (que dire de Dolly la brebis clonée qui n'est en rien naturelle, mais bon, certains diront tu chipotes bob !).

wallpaper, fond ecran Orangina HD wallpaper 0004Et s'en suit une véritable arche de Noë avec notre aristocrate, une véritable chienne (éh éh facile), au décolleté chatoyant (chienne, chat-oyant... c'est drôle, ah ah j'ai ris). Remarquez comme elle est méchante cette sale chienne, elle boit de l'Orangina rouge. Assurément, le créatif de cette affiche avait une dent contre la monarchie... (dent, chien ah ah bis).

Mais quand même rien ne vaut notre chèvre aux longues jambes et là ça y est  !!!! On avance, introduction de l'être humain qui mate les nichons de notre... chêvre ???? 
Et là le drame approche à grand pas, des hommes qui kiffent des animaux, cela ne m'étonnerait guère que cette campagne soit produite par Jackie et Michel (on les salue ;) )

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Par contre là, il faut m'expliquer ! Une femme... cactus ???? C'est quoi le délire, un spécial joke de Final fantasy VII ???  Mais elle n'a même pas de bouche pour boire sa putain de bouteille !!!! Je... non là je sèche.
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wallpaper, fond ecran Orangina HD wallpaper 0019En parlant de seiche, voici les plus mystérieuses pour moi. Ah moins que... Oh putain ! ... Mais oui !!!!  J'ai saisi ! Explication : Orangina fut par la suite rachetée par le groupe Orangina-Schweppes qui lui-même fut racheté en 2006 par le groupe Suntory, groupe japonais qui encore aujourd'hui détient toutes les marques de soft drink qui ne sont pas sous l'emprise de Coca-Cola Cie ou Pepsico. Or au Japon il existe des films animés pour adultes appelés aussi Hentaï (non le lien ne mène pas à un porno bandes de petits pervers !).
Dans les hentaï, on trouve souvent cela (pour vous donner une idée).

Orangina prône donc la gloire des hentaï en faisant boire à ces créatures leur boisson phare ! (C'est la seule explications qui m'est venue à l'esprit en fait... mais ça se tient non ?)

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Non mais là sans déconner, il sont aller un peu trop loin à mon goût et par ailleurs, cette campagne fut un énorme scandale auprès des foyers britanniques. En effet, Orangina reste un soft drink principalement consommé par une cible jeune, et autant dire que faire fantasmer notre jeunesse sur des animaux ou faire une introduction aux hentaï à nos chères têtes blondes n'est pas le meilleur moyen pour assurer une génération future psychologiquement équilibrée ! (Je rappelle qu'elle est sensée payer notre future retraite...)  De plus le message original qui vantait les mérites de la recette a été éludé au profit du figuratif, de la mise en forme et donc bref du visuel. Même si on sait tout le pouvoir que peut avoir l'image sur notre inconscient, Orangina est carrément partie en vrille avec cette campagne qui a complètement dénaturé le produit et ses valeurs de départ. 

vendredi 21 novembre 2014

L'automobile : Ce que vous avez failli rater !

Parce-qu'en vert de suite, ça change tout...


La Prius est plus forte que le pet...


Pour une Ferrari achetée, la pute est offerte !


Mercedes Boobs

Pub : Nissan s'amuse, Porsche montre les dents
NISSAN ou le complexe d'infériorité

Puiiiiiiiiissance !!!!!!!!! Viagraaaaaaaa !




Humour Colonial : Moi pauvre indien je bave devant les puissants occidentaux ! 




Parce-que certaines sont marrantes !

jeudi 13 novembre 2014

Le sale con de l'automobile.

Bien le bonjour à vous mes chers lecteurs et chères lectrices !

Il est souvent dit que : "plus c'est long et plus c'est bon". J'espère en tout cas que vous apprécierez autant cet article que le temps interminable qu'il m'a pris pour le rédiger. Pour ce retour, nous allons nous intéresser à l'une des catégories de publicités qui est le fer de lance de la communication contemporaine. Je pense que je prend peu de risques en disant que le Big Mac est au MacDo ce que les voitures sont à la publicité. Car oui, cet article traitera de nos chères "titine" et autres sobriquets donnés aux chariots motorisés qui font plus que tripper nos publicitaires chéris.

En effet et on peut le comprendre, la voiture fut l'une des inventions les plus révolutionnaires des temps modernes. Conçue pour être un véritable concentré de liberté à moindre effort, il n'en reste pas moins que le premier moteur à explosion est d'origine française grâce à Etienne LENOIR en 1860 qui, malheureusement, dû abandonner ses recherches faute de budget suffisant (déjà à cette époque...). Donc un bref "Cocorico !!!"
S'en est suivi par la suite une succession d'innovations entre les futurs gros constructeurs tels que Daimler et Benz jusqu'à cette célèbre année de 1908 où Henry Ford créa et distribua en masse la mythique Ford T.

Depuis vous connaissez l'histoire, voitures partout, pollution partout et un taux d'insultes lors de déplacements en constante augmentation. Mais ça, limite, on s'en fout... Ce qui est intéressant, c'est la capacité des publicitaires à avoir réussi à donner aux automobiles des super-pouvoirs insoupçonnés, bien plus satisfaisants que le simple fait de se déplacer mécaniquement.

Abordons à présent le premier pouvoir que nous confère la voiture :

Si vous achetez une voiture (une Golf IV TDI en l'occurrence), vous deviendrez puissant ! La preuve : même votre chien ne saura où s'accrocher tant l'accélération sera décoiffante. Mais ce qu'il faut surtout  remarquer c'est le terme employé. On aurait pu dire : "Vraiment rapide". Non, c'est le terme "puissant" qui a été utilisé. Comme si la rapidité ne suffisait pas, elle démontrerait que celui qui peut dompter cette voiture serait quelqu'un d'infiniment respectable car il aurait entre les mains une puissance inégalée. Bien que le ton de l'humour fut choisi ici avec notre pauvre Beagle apeuré, le message sous-tendu l'est moins. Il met carrément en évidence un effet de distinction (qui sera omniprésent quelque soit la publicité et quelque soit la marque) entre le puissant et l'impuissant (ça vous rappelle rien ?). Comme si chacun d'entre nous était un pilote de Formule 1 du moment qu'on pénétrait dans l'habitacle. Ainsi la seule volonté (hormis celle d'arriver à bon port) serait d'être le premier, celui qui irait le plus vite, le vainqueur de la course quoi... Encore faudrait-il rester entier. Et du coup on se rend compte combien nous évoluons dans une société schizophrénique où notre attention est partagée entre "Puissaaaaaaaaaaaance" et sécurité routière. Le gouvernement veut moins de morts sur les routes et les industriels fabriquent des voitures toujours plus rapides. Bienvenue dans Paradox World !


Par ailleurs, pour rester dans cette thématique, nous pouvons dire que la palme de la beaufitude revient sans nul doute à Porsche pour son message au-delà de toute espérance. D'ailleurs, les mecs ne se sont pas cassé le cul : Trichromie (Rouge, blanc et noir), un dessin industriel à l'arrache mettant en évidence le gros moteur, et un message qui affiche la couleur. Remarque au moins c'est franchouillard ! Ils ont le mérite de ne pas nous prendre pour des glands. "Les enfants vous cassent les couillent ? Vous penser à votre bonheur personnel en bon hédoniste que vous êtes ? Ben au lieu de baiser et de procréer, venez chez Porsche ! Faute de couillent, nous vous offrons un simulacre de bite... " 6 cylindres qui rugissent... Non mais sérieux ça excite qui ça à part les refoulés du pubis ?
C'est ainsi que Smart trouva la réponse pour prendre d'assaut sa niche de petite citadine.


Je ne sais pas si vous avez remarqué mais nous glissons inexorablement vers des messages qui passent lentement sous la ceinture... Non vous ne vous trompez pas, je peux même vous dire que ça va aller crescendo ! Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, deuxième pouvoir : 


Chez Mini, on relooke car l'esthétique joue quand même beaucoup lorsqu'on qu'on doit se décider à acheter une voiture. Aussi, ne soyons pas choqués de constater que la Mini aurait un peu grossi entre ses différents modèles car cela est en effet vrai. Mais j'aime bien le choix de l'image. On aurait pu mettre en valeur le fait qu'elle accueille effectivement cinq personnes à l'intérieur (à noter la taille de la police qui énonce cet argument...), mais non. Préférons le fait de montrer la voiture de dos (si je puis dire) afin de mettre en évidence son gros cul comme l'énoncerait la mégère du coin, professionnelle de la langue de pute. Car oui, le deuxième pouvoir des publicitaires automobiles est bien de pouvoir transformer les bagnoles en objet de désir, sorte de poupée gonflable métallique dont le but est de détrôner la conjointe dans le cœur de l'automobiliste mâle. Hocus Pocus et hop, voilà la voiture transformée en avatar féminin.


Le cador en ce domaine reste AlphaRoméo avec sa fameuse Giulietta qui, dans l'affiche phare, ne cache plus sa matérialisation humanoïde (de bombasse évidemment). Et comme en plus elle est faite de la même matière que les rêves, autant vous dire que la marque se positionne comme étant la marque rêvée et donc oui, chères lectrices, comme étant la "femme" parfaite. Si Giulietta était un film, elle serait assurément "Le cinquième élément". Non puis ce qui est bien c'est que c'est pas du tout prétentieux... 
Mais bon, l'essentiel c'est que le spectateur éprouve de l'émotion lors de la visualisation du spot. Plus l'émotion sera positive, plus l'expérience vécu le sera également et donc plus le client potentiel sera positivement pré-disposé envers la marque. Bienvenue dans le marketing expérientiel !
Et avec le spot tv, c'est l'apothéose : "Touche moi, possède moi, exalte moi, aime moi..." Viole moi aussi non !!!!!!!!!!!! Mais ils ont péter les plombs ! Putain ça reste une bagnole, j'imagine trop le mec en totale bouffée délirante se foutant à poil et commençant à... Hum... Pardon... C'est un appel au viol en direct ! Mais comment voulez-vous que certains hommes dirons-nous éprouvent une once de respect envers la gente féminine quand à la moindre occasion elle passe pour des putes. Non mais oh, et le comble c'est qu'on a entendu aucun remous de la part d'associations par rapport à cette pub alors que les Chiennes de garde avaient été apparemment saisies, normal quoi ! Loin de moi de m'attaquer à elles, au contraire, c'est que cette pub a été visionnée des milliers de fois sans que ça pose problème à quelqu'un... Et le final... : "Mieux que des mots, essaie moi". Bon en fait on parle même plus, on passe à l'action




C'est ainsi également que Renault redynamisa ses plans de communication pour sa Clito heu... sa Clio en balançant un message choc et attaquant malgré lui le marché de Pfizer... Personnellement, quand ma flamme bat un peu de l'aile, ce n'est pas avec un jerrican que mon désir revient (éh éh). Mais le concept est là et conduire devient le meilleur anti-dépresseur. Ajoutons grassement de la couleur rouge partout histoire de souligner la passion, l'ardeur et bien sûr la sexualité et de suite le petit goujon va se mettre à frétiller.

Pour finir, je vous laisse en compagnie d'un spot de SEAT diffusé à l'étranger (Pays de l'Est tendance Russie), le meilleur pour la fin dirons-nous. Cela se passera de commentaires...



L'automobile reste l'une des inventions les plus révolutionnaires car elle a permis de contracter l'espace et le temps, d’ouvrir de nouveau horizon en matière de déplacements et en matière d'activités économiques. Dans l'histoire de l'Humanité, le XXème siècle aura été celui qui aura vu la séparation de l'homme et du cheval, et la voiture sera peut-être le vecteur du XXIème par lequel les émissions de gaz à effet de serre diminueront grâce aux carburants ou aux motricités alternatifs. Et quand on voit comment les publicitaires en font la propagande (n'ayons pas peur des mots), la seule pensée qui me vient malheureusement à l'esprit est celle de Rimdelaire : 
"La voiture est le troisième testicule de l'homme moderne."
Bonne soirée et à très vite j'espère pour un nouvel article :)



Pour aller plus loin : 
http://www.code-couleur.com/signification/rouge.html
http://alex.carpent.free.fr/Histoire.htm (Histoire de l'automobile)
http://www.ankapi.com/post/2012/11/06/Le-Marketing-Exp%C3%A9rientiel-%3A-proposer-une-exp%C3%A9rience-unique-%C3%A0-ses-clients-!

samedi 14 juin 2014

Panzani : Ce que vous avez failli rater !

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Les origines.

Le maestro lui-même (on y croit) pour des pâtes 100% françaises !


Trésor de blé : Même Panzani aime les culs !


Panzani : Ambassadeur de Mangerbouger.fr (OverLOL) car oui, ne surtout pas grossir !

Ere de Don Patillo. Entre gourmandise et luxure, Panzani est déjà un péché !

Insupportable, je ne sais pas ce qui me retient...



Yeeeees !




 La petite dernière : Toujours Proust mais version pâtes.




dimanche 8 juin 2014

Panzani : De Don Patillo à Marcel Proust.

Bonsoir chers lecteurs et chères lectrices ! 

Je comptais écrire un article sur les publicités de voitures mais encore une fois, je me suis fait stopper par une pub sur les sauces tomates. Du coup, je renvoie temporairement aux oubliettes nos chères titines et c'est avec la marque, que l'on ne présente plus en ce domaine, PANZANI que nous allons passer cette soirée un brin estivale.

De Don Patillo à Marcel Proust. Pourquoi un tel titre ? Tout d'abord, nul n'ignore que ce qui a fait la fortune de ce modeste immigré italien, ce cher Giovanni Ubaldo Panzani, n'est autre que la qualité de ses pâtes. Pâtes fraîches à la base, pâtes sous cellophane par la suite, Panzani surfa sur le succès des "Dom Camillo" pour bâtir son égérie à son effigie : Don Patillo !

On retrouve bien les codes du film avec un curé ayant du mal à résister aux tentations, la gourmandise le cas échéant, avec la mise en avant du produit, symbole de l'Italie. De plus, le logo en forme de marmite reprend par ailleurs les couleurs du drapeau national. 

L'italianité des produits, la marque s'en servira toujours. C'est le gage premium de la qualité que ce soit pour les pâtes que pour les sauces par la suite. En outre, Panzani enfonça le clou lorsqu'il décida comme bien d'autres marques à une époque, de rajouter son prénom (ou du moins le prénom du fondateur) pour toujours plus d'authenticité.






Tout allait bien dans le meilleur des mondes quand soudain, sorti de nulle part, un nouveau spot publicitaire apparu (rien à voir avec Benoîst...) dans mon champ de vision :



Par où commencer... Oui, d'abord dressons le cadre. Nous avons donc une scène familiale avec une jeune femme cuisinant la pasta et versant allègrement de la sauce Panzani. Apparaît ensuite la mère qui lorsqu'elle goûte la sauce se revoit dans son enfance lorsque sa grand-mère, sans nul doute italienne, lui faisait goûter sa sauce maison, préparée avec de succulentes tomates du jardin gorgées de soleil. Là elle éprouve une fierté non dissimulée pour sa fille qui a réussi avec une sauce en bocal à faire aussi bien que dans son souvenir. S'en suit accolades et autres bisous, la boucle qui se boucle, le geste de la mère (alors grand-mère) sur sa petite-fille comme elle-même l'avait eu de sa propre mère-grand. Le tout bercé par la chanson "Felicità" (Bonheur en français, qui revient en boucle vous noterez...) de Al Bano et Romina Power.

C'est mielleux, c'est plein de mièvre et c'est purement du foutage de gueule. Démonstration :

  1. La mère reste sacrément bien foutue pour son âge, qui aurait pu d'ailleurs être celui d'une grande sœur. Mais bon soit, Panzani recrute des "milf" à présent.. Captivons le regard.
  2. On a connu la madeleine de Proust, on a la sauce de Panzani. Pour mémoire voilà comment Proust rechercha le temps perdu (pour les fans, vous avez même le commentaire littéraire). Sans déconner, Proust use de différentes figures de style, y va à tâtons, rend la chose poétique et purement nostalgique. Je sais qu'il est très difficile de transposer un récit en vidéo, surtout quand la pub doit durer 30 secondes, mais merde ! Elle goûte, hop flash-back et toute son enfance y passe (juste avec une goutte de sauce, imaginez après à table ce que ça va donner !). L'allusion est à chier. Quand elle revient à elle, aucune émotion, rire niais de connivence et hop embrassade. Refaites la scène avec comme retour en arrière sa feuille d'impôts non imposable et le résultat est le même...
  3. Deux choses : Soit la Mama cuisinait comme une merde soit on nous prend pour des cons. Oui au fond...? Oui ? Bien !!!! On nous prend pour des cons ! Panzani essai de nous faire croire qu'une sauce en bocal, industriellement produite, serait aussi bonne qu'une sauce maison avec de VRAIS tomates (cf 4) ! Comment peut-on oser dire, enfin je ne sais pas vous chers lecteurs et lectrices mais, la cuisine de Mamie, c'est incomparable non ? Putain on peut pas dire à sa grand-mère : "Tu sais Mamie, ta sauce, ben elle est aussi bonne que celle en boite !" Etant d'origine italienne, ça me fait mal ! Si j'avais dit cela à la mienne...
  4. Alors le côté, oui heu la recette c'est avec des tomates du maraîcher... Vu la concurrence et vu la maîtrise des coûts qu'il faut avoir pour rester concurrentiel, ok tes tomates elles sont peut-être clean mais c'est pas des coeur de boeuf non plus...
  5. La fin approchant, nous découvrons qu'en fait la mère est grand-mère ! Ce n'est donc plus une milf mais une gmilf ! (Je vous laisse deviner la traduction...) Elle refait le rituel de la sauce tomate sur le nez (????????????) et laisse donc comme héritage culinaire à sa petite-fille non plus une recette ancestrale, mais juste un sale bocal vide de sauce de supermarché. 

De Patillo à Proust, il y a un rift. Et pourtant Panzani à réussi à construire le viaduc qui a permis de rejoindre ces deux concepts. Mais à quel prix ? Beaucoup décrièrent l'égérie que fut Patillo car elle relevait de l'imagerie populaire, peu en accord avec l'image de la marque qui a toujours été plutôt haut de gamme. 2014, le symbole s'intellectualise mais perd complètement en cohérence. Il est clair que Panzani est doué pour produire ses pâtes et ses sauces (Leader avec 36% et 35% de parts de marché) mais doit encore faire un effort côté communication. Le message ne vaut pas le produit et ce pauvre Giovanni doit se retourner dans sa tombe...


Pour aller plus loin : 
http://www.agencepulsi.com/blog/culture-pub-don-patillo/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Panzani